Aujourd’hui, le consommateur est sensible aux signes de qualité et d’origine, que cela soit au niveau mondial ou en Polynésie française. Il est plus attentif aux produits qu’il consomme, en particulier à leurs conditions de production, à leur origine et à leur composition. De manière générale, il favorise les produits traditionnels répondant à des exigences de qualité, de développement durable, sanitaires, éthiques et d’équité. Il recherche de l’authenticité et des garanties particulières en la matière.
Afin de mettre en valeur la qualité et l’origine des produits polynésiens et d’en permettre une reconnaissance au niveau local voire ultérieurement européen, le projet de loi du Pays vise à instaurer, en sus du signe « agriculture biologique », trois signes d’identification de la qualité et de l’origine pour les produits issus du secteur primaire : l’appellation d’origine, l’indication géographique et le label qualité supérieure.
Pour le CESEC, les signes d’identification de la qualité et de l’origine peuvent contribuer à la valorisation et à la protection du travail des producteurs, des transformateurs ainsi qu’à gagner la confiance des consommateurs. Ils peuvent constituer, par ailleurs, un atout compétitif pour les opérateurs souhaitant consolider l’image d’une production au niveau polynésien, européen et international.
Toutefois, une politique de la qualité ne sera viable que si des conditions favorables au développement de la production agricole et à la structuration des filières sont réunies.
Le CESEC estime enfin qu'un tel système de protection ne sera efficace que si les producteurs et les consommateurs disposent de toutes les informations nécessaires sur cet outil économique et juridique nouveau.
Tel est l’avis du Conseil économique, social, environnemental et culturel concernant le projet de loi du pays relative à la valorisation de la qualité et de l’origine des produits agricoles, forestiers, de l’artisanat traditionnel, alimentaires et des produits de la mer en Polynésie française.