Le CESC déplore que, dans le cadre d’une consultation obligatoire prévue par la loi organique, les saisines du gouvernement soient effectuées de manière récurrente, dans le délai d’urgence. Il est pourtant indispensable que l’institution, sur des textes dont les enjeux sont aussi importants, puisse rendre son avis dans un délai raisonnable d’un mois.
Pour autant, le CESC reconnaît le travail de qualité réalisé par le comité de pilotage pour la conférence de la famille. Les cent-trente actions répertoriées dans son rapport constituent une base de travail importante pour actualiser la politique familiale à venir, de la Polynésie française.
Certes, le document de planification soumis à sa consultation est lacunaire sous certains aspects. Il n’évalue pas les actions et structures existantes. Il ne fixe pas de priorités, ne définit aucune application dans le temps et surtout il n’établit pas les budgets nécessaires à sa mise en œuvre (à l’exception de certaines actions alors que l’ensemble des ministères subissent des restrictions budgétaires).
En outre, le CESC note que la transversalité et l’interministérialité, indispensables à son succès, ne sont pas garantis, ce qui ne donne pas l’assurance de l’engagement des pouvoirs publics.
Cela étant, un constat actualisé et objectif de la situation sociale alarmante de la Polynésie française est plus qu’indispensable et il appartient désormais à toutes les forces vives de notre Pays (État, communes, Pays, société civile, CPS, éducateurs, familles, etc.) de prendre les mesures adéquates, chacune à son échelon, pour inverser cette situation dégradée, lutter contre les inégalités sociales et accompagner les familles dans l’éducation de leurs enfants.
Tel est l’avis du Conseil économique, social et culturel de la Polynésie française.