Papeete, le 20 mars 2024 - A l'occasion de la séance plénière du 20 mars dernier, la Présidente du CESEC, Madame Voltina ROOMATAAROA-DAUPHIN, a prononcé un discours d'accueil de Mme Felicity Roxburgh, Consule générale de Nouvelle-Zélande, M. Rangiānehu Mātāmua, Professeur à l'université de Massey et Conseiller spécial du Gouvernement de Nouvelle-Zélande sur le concept de Matariki, ainsi que tous les membres de la délégation.
Nous le reproduisons en entier ci-dessous :
E te Mono Peretīteni o te Hau Fenua, ‘o tei parauhia i teie mahana e MANATŪ MONO,
Fa’aterehau, i parau-ato’a-hia e TAUMIHAU o te Ta’ere mā’ohi,
Te Arutaimāreva, te Fenua e te Rima’ī,
ha’apa’o i te mau Aura’a e te mau
Fare Mana Fa’atere o te Fenua
E te Ti’ahau Rahi o Aotearoa
E te ‘Orometua ‘eivāna’a
E te Peretīteni o te Tā’atira’a Haururu,
‘Outou e te mau Mero o te Fare Mātutu ti’a rau e Mata u’i
Mesdames et Messieurs les Membres du CESEC
Mesdames et Messieurs, en vos grades et qualités,
‘Outou te mau manuhiri,
Chers Invités,
E ho’a here mā,
Chers Amis,
‘Ia ora na,
Ua fa’ahei ’una’una ’outou ia mātou i teie mahana nō reira i ’ī ai te ’ā’au i te ’oa’oa i te fa’ari’ira’a atu ia ’outou pā’ato’a i roto i teie Fare Mātutu Ti’a rau e Mata u’i o Porīnetia farāni.
C'est avec un profond honneur et un immense plaisir que je vous accueille, aujourd'hui, au sein du Conseil économique, social, environnemental et culturel de la Polynésie française.
Tē hina’aro nei au i te fa’a’ite i tō’u ’ā’au mēhara ia Felicity Roxburgh vahine, Ti’ahau Rahi o Aotearoa, ia Rangiānehu Mātāmua tāne, ’Orometua ’eivāna’a o te ha’api’ira’a tuatoru o Massey e, Fa’aa’o ta’a’e o te Fa’aterera’a Hau fenua o Aotearoa i ni’a i te parau o Matariki, ē tae atu i te mau mero ato’a o te ti’ahau i fa’ahei’una’una ia tātou i teie mahana i Te Fare Raumaire nei.
Et je souhaite exprimer ma gratitude à Mme Felicity Roxburgh, Consule générale de Nouvelle-Zélande, à M. Rangiānehu Mātāmua, Professeur à l'université de Massey et Conseiller spécial du Gouvernement de Nouvelle-Zélande sur le concept de Matariki, ainsi qu'à tous les membres de la délégation qui nous font l'honneur de leur présence aujourd’hui dans le fare Te Raumaire.
Tē fa’atae ato’a nei au i te tahi aroha ta’a’ē ia Yves Doudoute tāne, nō te Tā’atira’a Haururu, nō tāna ha’a tu’utu’u’ore i roto i te parau o Matari’i i te fenua nei, ua riro oia ei hi’ora’a nō tātou.
J’aimerai profiter de l’occasion pour saluer la présence, notamment, de Monsieur Yves Doudoute, de l'association Haururu, dont l'engagement indéfectible pour le renouveau des célébrations de Matari'i au Fenua est une source d'inspiration pour nous tous.
Aujourd'hui, nous nous réunissons pour évoquer un concept profondément ancré dans nos cultures respectives : Matariki en reo Māori, Matari'i en reo Tahiti. C'est une période qui évoque l'abondance, te « ‘Auhune » « Rāhune », le renouveau, te « Fa’a’āpīra’a » « Fānaura’a » mais aussi et surtout le respect, te « Fa’atura », le partage, te « ‘ōpere » « ha’afāna’ora’a » et les retrouvailles, « te Fārerei-fa’ahou-ra’a ».
Un sentiment qui me rappelle que samedi prochain, nous célèbrerons, comme beaucoup de personne à travers le monde, Earth Hour, une heure pour la Terre, un moment symbolique où nous sommes appelés à unir nos efforts pour sensibiliser à l'importance de la protection de notre Planète et de ses ressources. Avec le décalage horaire, le tour du monde Earth Hour débutera par Aotearoa, le vendredi soir pour nous, et terminera sa course par notre Fenua, le lendemain, samedi. Quel symbole, ne trouvez-vous pas ?
Malgré les distances qui peuvent nous séparer, nos cultures sont tissées de liens étroits, partageant des valeurs communes de respect, d'hospitalité et de solidarité, quelque que soit l’événement à célébrer : Earth Hour ou Matari’i.
Professeur Rangiānehu Mātāmua, votre proposition visant à réunir à nouveau tout le Pacifique à Taputapuātea pour relancer les célébrations de Matari'i sont empreintes de sagesse et de vision. Elles témoignent de la volonté partagée de TOUS dans cette assemblée de renforcer les liens qui unissent nos peuples, de raviver nos traditions ancestrales et de célébrer notre appartenance commune à LA grande famille océanienne.
Aujourd'hui, alors que nous nous engageons dans ce voyage vers le renouveau, je suis convaincue que nos échanges et nos actions conjointes contribueront à préserver et à promouvoir nos héritages culturels pour les générations futures. Nous sommes les gardiens de notre patrimoine, et c'est ensemble, main dans la main, que nous surmonterons les défis qui se dressent devant nous pour parcourir de nouveau Te Moana Nui O Hiva.
Mesdames et Messieurs, chers Membres du CESEC, chers amis, je vous invite à faire de cette séance plénière un moment d'échange et de partage fructueux, où nos idées et nos expériences se conjugueront pour construire un avenir meilleur pour nos communautés et pour notre planète.
Te aroha ia rahi
Māuruuru