Avis n° : 2017/92
Projet de délibération portant approbation de la politique sectorielle de l'eau de la Polynésie française
Commission :
Aménagement du territoire et relations avec les États du Pacifique
Avis :
Avis favorable
Rendu le :
24/08/2017
Rapporteur(s) :
Messieurs Mahinui TEMARII et Patrick YIENG KOW

L’eau est un secteur prioritaire indispensable à tout développement. La mise en place d’une politique publique de ce secteur est donc essentielle. 

 

Même si elle ne permettra pas la résorption immédiate de tous les problèmes, le CESC salue la politique sectorielle de l’eau voulue par le projet en ce qu’elle traduit une prise de conscience publique et qu’elle fixe des objectifs à atteindre, un planning prévisionnel sur la période 2017-2020 et un budget pluriannuel prévisionnel.

 

Le document présenté au CESC est structuré et très instructif. Les agents des services administratifs qui sont venus le présenter ont démontré leur qualité, leur bonne connaissance du sujet et leur forte implication.

 

A ce jour, 9 communes sur 48 peuvent se prévaloir de la distribution d’eau potable et une quinzaine d’atolls en disposent également.

 

Pour compléter ces aspects du projet, le CESC préconise des mesures et notamment :

 

- La mise en place de solutions adaptées au contexte polynésien et la réflexion sur des solutions novatrices (double réseau chez les particuliers par exemple) pour assurer la potabilisation de l’eau pour tous ainsi que son assainissement ;

- La diminution des coûts exorbitants induits par le traitement et la distribution de l’eau pour le consommateur final (branchement aux réseaux communaux, harmonisation des tarifs de l’eau par île…) ; 

- Une meilleure information des usagers ;

- La formation des agents communaux ;

- Le renforcement des échanges et de la communication des communes entre elles, ainsi qu’avec les autorités du Pays et de l’Etat.

 

Le CESC déplore que la potabilisation ne puisse se faire par les particuliers eux-mêmes en raison de la règlementation qui attribue cette compétence et cette responsabilité aux seules communes, et du lobbying exercé par les sociétés de traitement et de distribution d’eau.

 

Enfin, le CESC estime que la réussite de la politique sectorielle de l’eau nécessitera une réelle volonté politique des communes et du Pays mais aussi un changement des comportements des usagers.

 

Sous réserve de la prise en compte des observations et recommandations précitées, le CESC émet un avis favorable au projet de délibération portant approbation de la politique sectorielle de l’eau de la Polynésie française.