Mana'o n° : 2017/94
Projet de "loi du pays" portant modifications de diverses dispositions du code du travail
Tōmite
Ha'api'ira'a 'e tōro'a
Mana'o :
Sans avis qualifié
Hōro'ahia i te :
28/09/2017
'Āfa'i parau :
Messieurs Patrick GALENON et Tepuanui SNOW

Le CESC rappelle que l’enjeu de l’accès à un emploi réside dans la réussite de l’insertion dans la vie économique et sociale.

 

Le contexte économique et démographique détermine la situation du marché de l’emploi. La politique de l’emploi et de l’insertion professionnelle vise à remédier aux insuffisances et difficultés rencontrées sur ce marché depuis plusieurs années.

 

Le CESC préconise de poursuivre les réformes initiées dans un effort d’harmonisation et de rationalisation des dispositifs d’aide à l’emploi, en tenant compte des observations et recommandations émises dans le présent avis, ainsi que dans les précédents.

 

Il recommande de revoir les dispositifs d’aide afin de mieux adapter les réponses aux difficultés rencontrées par les publics concernés et d’améliorer leur efficacité et leur efficience.

 

Il rappelle que l’échec et l’abandon scolaire, l’éloignement géographique, l’habitat insalubre, la détresse familiale et sociale, sont parties prenantes des difficultés d’insertion économique et sociale. Aussi, il préconise de renforcer la concertation interministérielle sur ces questions déterminantes.

 

Le traitement des difficultés de nature purement sociale doit relever de dispositifs spécifiques et d’organismes compétents en la matière. Le SEFI doit concentrer ses efforts sur la formation et l’insertion professionnelles.

 

Au regard du faible niveau de qualification des demandeurs d’emploi et en particulier des plus jeunes, la formation doit constituer un axe stratégique de premier rang pour favoriser l’employabilité des personnes. 

 

Le CESC rappelle que trop d’élèves sortent du système éducatif sans diplôme et qualification, et que la politique de l’emploi ne pourra remédier à elle seule aux insuffisances de la politique de l'éducation. Le CESC considère que la Polynésie française doit accentuer ses efforts pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée dans la Charte de l’Éducation.

 

Par ailleurs, compte tenu de la situation critique des comptes sociaux et d’une réforme de la protection sociale devenue plus qu’urgente, le CESC interpelle les autorités publiques pour que les dispositifs d’aide à l’emploi ne viennent pas davantage peser sur l’équilibre des comptes sociaux. Il recommande que les personnes affiliées au RGS et qui bénéficient de ses prestations, contribuent au financement du régime dans les conditions de droit commun.

 

Le CESC considère que la maîtrise du chômage et le progrès social tiennent surtout dans l’amélioration des conditions de reprise de l’activité économique en Polynésie française et dans la création d’emplois pérennes.

 

Tel est l’avis du CESC sur le projet de loi du pays qui lui est soumis.