Le CESC constate que ce second dispositif de Contrats de Projets constitue un vaste chantier qui embrasse de nombreux secteurs de la vie économique et sociale. 

Il rappelle que le modèle de développement économique de la Polynésie française a montré ses limites, les objectifs visés depuis plus de 30 ans en termes de ressources propres, de productivité et d’autonomie sont loin d’être atteints. L’instabilité chronique de ces 10 dernières années a contribué à la dégradation de l’environnement économique, notamment en pertes d’emplois.

Dans ce contexte, l’Etat, acteur privilégié, a le devoir d’accompagner la Polynésie française afin de parvenir à un développement économique durable. A ce titre, le dispositif de Contrat de Projets est un instrument capital pour conduire la politique d’investissement de la Polynésie française. Il est aussi un outil indispensable exprimant la volonté commune de l’Etat et du Pays de travailler ensemble dans l’intérêt des Polynésiens.

Le CESC regrette néanmoins que le dispositif d’investissement ne s’appuie pas sur des schémas stratégiques sectoriels et sur un Schéma général d’aménagement (SAGE).

En dépit des contraintes liées à son éloignement et son isolement, la Polynésie possède des atouts considérables autant par la jeunesse de sa population que par ses potentiels naturels et culturels.

Le défi consiste à concilier les attraits d’une société moderne avec le respect de modes de vie traditionnels et la recherche d’une société plus équitable.

Le CESC rappelle qu’en raison de leurs caractéristiques structurelles, les communes ne présentent pas les mêmes potentiels et ne possèdent pas les mêmes capacités à délivrer des services publics. La mise en œuvre de leurs nouvelles compétences constitue un véritable défi.

Les communes en Polynésie française sont dans une phase de transition et n’ont pas acquis toute l’expérience requise pour assumer pleinement leurs attributions.

Aussi, le soutien de la Polynésie française et de l’Etat aux communes joue un rôle déterminant pour les aider à corriger les disparités existantes et conduire leurs projets de développement.

Sous réserve des observations et recommandations qui précèdent, le CESC émet un avis favorable au projet de délibération qui lui est soumis.