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Te pū manafa'atere
- Te parau 'āpī
- Te mau 'ohipa
- Parau tuatāpapa
- Te puta nūmera niuniu
- Hono
Papeete, le 7 mai 2024 - A la veille des célébrations de la Victoire du 8 mai 1945, la Présidente du CESEC, Madame Voltina ROOMATAAROA-DAUPHIN, a prononcé un discours vibrant sur la Paix à l'occasion de la séance plénière du 7 mai 2024 de la quatrième Institution de la Polynésie française.
Nous publions son discours dans son intégralité, ci-dessous :
Mes chers collègues,
Chers Membres du CESEC,
‘Ia ora na,
À l’aube de la célébration de l’armistice de la Seconde Guerre mondiale du 8 mai 1945, je m’adresse à vous pour cette séance plénière importante pour le bien-être de tous dans le cadre de leurs activités professionnelles. Cette question prend une dimension encore plus prégnante, à la lumière de la célébration de la paix. Malheureusement, à l’heure où nous nous réunissons, la paix n’est pas une réalité pour tous dans le monde. Ces trois dernières années virent s’installer nombre de conflits de nature idéologique, économique et géopolitique.
Ces conflits si éloignés de nous géographiquement et en même temps si proches par leurs conséquences, prennent finalement racine d’une certaine manière, dans l’absence de dialogue et dans l’incapacité d’accepter la différence. À défaut de refaire le monde, son histoire, et de rappeler les raisons qui mènent à tant de peines et d’atrocités, laissons ces conflits nous apprendre une leçon essentielle sur la fragilité de la paix.
La paix, c'est bien plus que l'absence de la guerre. La paix n'est jamais acquise. Elle se construit au quotidien. Elle se nourrit des connexions mutuelles entre nos sociétés. Plus nous partageons, moins nous entrons en conflit. Les échanges de nature scientifique, économique, culturelle et bien d’autres domaines, en témoignent.
De manière générale, la paix est à la racine de tous les bons échanges, ceux qui nous font grandir en tant qu’individus, mais également en tant que société. Dans ses plus beaux jours, elle se manifeste sous la forme de l’harmonie et de la résilience. Ces dernières, nous rappellent que malgré les dissemblances, la somme des contributions, des opinions et de ses défenseurs, sont ancrées dans les valeurs fondatrices d’une société juste et moralement aguerrie. Ici, la diversité est une force.
C’est une fois de plus pour cela qu’aujourd’hui, au sein du CESEC, nous entretenons l’harmonie, le consensus, le respect. Nous acceptons les différences car elles nous bonifient. Grâce aux échanges que nous favorisons au travers de nos prises de paroles, nous poursuivons la construction d’une Polynésie toujours plus juste, œuvrant conséquemment en harmonie pour la paix.
Nous sommes, Chers Membres du CESEC, les porte-parole de ceux qui ne peuvent pas se faire entendre, et les défenseurs inébranlables de notre Fenua et de l’ensemble des Polynésiens qui y vivent. À nous de porter leurs paroles afin d’entretenir la sérénité dans notre pays. Ensemble, nous échangeons, nous écoutons et nous décidons, car harmonieusement, nous essayons de consolider un avenir toujours plus sain et plus durable pour que les générations à venir vivent en paix.
Te aroha ia rahi
Māuruuru