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Te pū manafa'atere
- Te parau 'āpī
- Te mau 'ohipa
- Parau tuatāpapa
- Te puta nūmera niuniu
- Hono
Papeete, le 11 avril 2024 - A l'occasion de la séance plénière du 11 avril 2024, la Présidente du CESEC, Madame Voltina ROOMATAAROA-DAUPHIN, est revenue sur les différents maux qui accablent les populations polynésiennes. Pour elle, la Journée Mondiale de la Santé ne doit pas se résumer en une action annuelle de sensibilisation. Elle doit être, et cette année encore plus, un catalyseur pour l'ensemble des acteurs de la société civile polynésienne que nous représentons.
Nous reproduisons ci-dessous son discours dans son intégralité :
Mes chers collègues,
Chers Membres du CESEC,
‘Ia ora na,
Je m’adresse à vous aujourd'hui dans le cadre d’une séance plénière importante, dédiée à une question qui ne saurait être plus préoccupante pour notre société moderne : la préservation de notre environnement contre les déchets générés par nos activités humaines, en particulier le fléau du plastique.
Cette question prend une dimension encore plus pressante, à la lumière de la Journée Mondiale de la Santé, célébrée chaque année le 7 avril. C’est une date qui nous rappelle avec force combien la santé de notre planète – Santé de l’espace Terre, Santé de l’espace Air, Santé de l’espace Mer – est étroitement liée à notre propre bien-être – Santé de l’Humain.
Il est également important de ne pas laisser cette question occulter les autres maux qui affectent nos populations polynésiennes.
Le surpoids et les maladies associées, vous le savez, touchent une large majorité de nos concitoyens, tandis que le mal-être et la dépression, en particulier chez nos jeunes, menacent notre tissu social, avec des conséquences parfois irréparables. Rien que depuis le début de cette année, dix personnes ont mis fin à leurs jours, dont quatre en une seule semaine au mois de mars. Les cancers, récemment évoqués dans cette enceinte, demeurent un défi majeur pour notre société. Je m’arrêterai là pour les exemples.
La Journée Mondiale de la Santé ne doit pas se résumer en une action annuelle de sensibilisation. Elle doit être, et cette année encore plus, un catalyseur pour l'ensemble des acteurs de la société civile polynésienne que nous représentons.
Je suis consciente que bon nombre d'entre vous sont déjà engagés sur le terrain, apportant leur soutien à ceux qui en ont le plus besoin. Notre institution doit non seulement en être le Témoin, mais surtout jouer un rôle actif en proposant des solutions concrètes pour aider notre pays et nos concitoyens.
Dans quelques instants, je participerai à l'ouverture de la session administrative de l'Assemblée de la Polynésie française. Je m'y rendrai afin de représenter l'ensemble de notre société civile polynésienne, portant avec fierté ses Idées, ses Recommandations, mais surtout ses Actions. Car nous sommes, chers Membres du CESEC, les porte-paroles de ceux qui ne peuvent pas se faire entendre, et les défenseurs inébranlables de notre Fenua et de l’ensemble des Polynésiens qui y vivent.
Ensemble, nous avons des défis à relever. Ensemble, nous avons à construire un avenir plus sain et plus durable pour les générations à venir.
Te aroha ia rahi
Māuruuru