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Te pū manafa'atere
- Te parau 'āpī
- Te mau 'ohipa
- Parau tuatāpapa
- Te puta nūmera niuniu
- Hono
Papeete, le 7 mars 2024 - A l'occasion de la séance plénière consacrée à la cybersécurité, la Présidente du CESEC, Madame Voltina ROOMATAAROA-DAUPHIN, est revenue sur un autre aspect fondamental de l'ère numérique : la propagation de la désinformation et ses conséquences sur notre société.
Nous publions ci-dessous l'intégralité de son discours :
Chers Membres du CESEC,
Mesdames et Messieurs,
Chers Collègues,
Je vous remercie de vous joindre à moi, pour cette séance plénière de notre Institution, consacrée à LA question de notre époque : la sensibilisation aux risques des cyberattaques et aux bonnes pratiques à adopter en la matière. Dans un monde où notre dépendance aux services internet ne cesse de croître, il est impératif que nous comprenions les dangers potentiels qui accompagnent cette évolution technologique. Les cyberattaques ne représentent plus seulement une menace abstraite, mais une réalité incontournable, qui peut avoir des conséquences dévastatrices sur nos entreprises, nos infrastructures et nos vies personnelles.
Trop souvent, nous accordons peu d'attention à ces risques, pris dans le tourbillon de nos vies quotidiennes. Nous oublions que derrière un clic ou un téléchargement peuvent se cacher des cybercriminels, déterminés à exploiter nos faiblesses et à compromettre notre sécurité. C'est pourquoi, et cette séance plénière va pouvoir nous y aider, il est crucial que chacun d'entre nous prenne des mesures proactives pour se protéger contre ces menaces, en adoptant des pratiques de sécurité robustes et en restant constamment vigilants face aux signes d'une éventuelle intrusion.
En tant que Présidente du CESEC, j’aimerai également profiter de cette occasion pour aborder un autre aspect fondamental de l'ère numérique : la propagation de la désinformation et ses conséquences sur notre société. Dans un monde où l'information circule à une vitesse vertigineuse, nous sommes confrontés à un défi sans précédent : celui de distinguer la vérité du mensonge, le fait de la fiction. La désinformation, qu'elle soit intentionnelle ou involontaire, représente une menace tout aussi grave que les cyberattaques, sapant la confiance dans nos Institutions, alimentant nos divisions et compromettant notre capacité à prendre des décisions éclairées. Et trop souvent, cette désinformation est propagée, non pas par des acteurs malveillants, mais par des individus bien intentionnés, qui partagent des informations sans en vérifier la véracité.
Dans ce contexte, il me semble impératif de cultiver, tous ensemble, un esprit critique et que nous nous engagions à rechercher activement des sources d'information fiables et vérifiables. Nous devons résister à la tentation de céder à la facilité, en nous contentant de réagir à des titres racoleurs ou à des citations sorties de leur contexte. Au contraire, nous devons prendre le temps de lire attentivement, d'analyser et de remettre en question les informations que nous rencontrons, en nous appuyant sur des sources crédibles et des faits établis.
Je tiens d’ailleurs à saluer le travail exceptionnel, réalisé par le secrétariat général de notre Institution, qui nous permet d’appuyer les travaux de nos commissions et nos avis sur des sources d’informations fiables et avérées. J’aimerai également saluer les journalistes présents dans notre salle plénière, dont le travail, difficile, est de rendre fidèlement compte de nos débats. J’aimerai souligner leur professionnalisme, une nécessité dans notre monde moderne, hyper connecté et abreuvé d’informations.
En conclusion, mes Chers Collègues, je vous appelle à redoubler d'efforts dans notre lutte contre les cybermenaces et la désinformation. C’est en travaillant ensemble, en partageant nos connaissances et en adoptant des pratiques responsables, que nous pouvons construire une société polynésienne numérique, sûre et résiliente, pour Toutes et Tous.
Je vous remercie.