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Séance plénière du 22 février 2024
Le CESEC marque la Journée Internationale de la langue maternelle

Papeete, le 22 février 2024 - A l'occasion de la séance plénière du CESEC, la Présidente, Madame Voltina ROOMATAAROA-DAUPHIN, s'est exprimée sur l'importance de la préservation des langues polynésiennes, en relation avec la célébration de la Journée Internationale de la Langue Maternelle.
Nous reproduisons ci-après le discours en entier :

Chers membres du CESEC,

Chers Amis,

‘Ia ora na

Je vous remercie de vous joindre à moi aujourd'hui pour cette nouvelle séance plénière, une occasion précieuse pour échanger sur un sujet particulièrement important pour notre société polynésienne. Je profite de cette opportunité pour vous parler d'un sujet qui me tient particulièrement à cœur : la préservation de nos langues.

Hier, nous avons célébré la Journée Internationale de la langue maternelle, une journée qui nous rappelle l'importance vitale de nos langues dans la construction de notre identité, de notre culture et de notre héritage. Cependant, cette célébration est aussi un rappel poignant de la réalité que nous devons affronter : la diversité linguistique est en danger, avec de nombreuses langues qui disparaissent chaque année.

Il est alarmant de constater que 40 % de la population mondiale n'a pas accès à l'éducation dans sa langue maternelle, un chiffre qui dépasse même les 90 % dans certaines régions. Pourtant, les études montrent les nombreux avantages de l'enseignement dans la langue maternelle, notamment en termes de résultats d'apprentissage, d'estime de soi et de développement de l'esprit critique. De plus, utiliser la langue maternelle favorise l'apprentissage intergénérationnel et contribue à la préservation de notre patrimoine culturel.

Personnellement engagée dans la préservation du Reo Tahiti en tant que représentante du Fare Vāna'a, je sais que nombre d'entre vous partagent cette sensibilité. Je vous invite donc à réfléchir à la manière dont nous pourrions tous contribuer à cet effort commun. Par exemple, et vous l’avez peut-être remarqué, vos cavaliers ont été légèrement modifiés pour mettre en valeur le Reo Tahiti, sans pour autant remettre en question notre langue usuelle, le français. C'est une petite contribution, et comme vous le savez tous, chaque geste compte dans notre démarche pour préserver nos langues et notre culture.

Les sociétés multilingues et multiculturelles sont des sources de richesse et de prospérité, car elles sont fondées sur le respect et la valorisation de la diversité linguistique et culturelle. En tant que quatrième institution de notre Fenua, le CESEC s'engage donc à œuvrer progressivement vers cet objectif commun.

Je vous remercie pour votre attention et votre soutien dans cette démarche essentielle pour la préservation de nos langues et de notre identité polynésienne.

Te aroha ia rahi

Māuruuru