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Te pū manafa'atere
- Te parau 'āpī
- Te mau 'ohipa
- Parau tuatāpapa
- Te puta nūmera niuniu
- Hono
Lors de l'assemblé plénière du 3 décembre 2024, la Présidente du CESEC, Madame Voltina ROOMATAAROA-DAUPHIN, a prononcé un discours à l’occasion de la Journée mondiale du SIDA qui s'est tenu le premier décembre.
Nous publions son discours dans son intégralité, ci-dessous :
Mesdames et Messieurs les membres du CESEC,
Chers Invités,
Citoyens engagés,
Chers Amis,
‘Ia Ora Na,
Aujourd’hui, nous sommes rassemblés pour étudier et adopter nos projets d’avis et dans ce cadre, je tiens à réaffirmer l’engagement de notre institution pour une société plus juste, et toujours plus saine.
Chaque année, le 1er décembre, le monde entier commémore la Journée mondiale du sida. Les gens du monde entier s'unissent pour apporter leur soutien aux personnes vivant avec le VIH, et pour se souvenir de ceux qui ont perdu la vie à cause du sida.
En 2024, la Polynésie a enregistré 25 nouvelles contaminations, soit le double de l’an dernier. Un chiffre qui peut paraître minime, mais qui reste incompréhensible de nos jours.
Ce constat alarmant repose sur le fait que les jeunes, souvent mal informés, adoptent de plus en plus de comportements à risque qui les exposent non seulement au VIH, mais à d’autres infections sexuellement transmissibles dont certaines peuvent mettre en péril leurs vies.
Chers membres, la jeunesse de notre pays a besoin de nous. Il est de notre devoir de faciliter la discussion sur ce sujet. Il est impératif que nous mettions à disposition, toutes les informations nécessaires pour que le VIH et les infections sexuellement transmissible ne se transmette plus au fenua.
Pour cela, il faut faciliter le dépistage et surtout promulguer de bonnes pratiques, notamment l’utilisation de préservatif lors de rapports sexuels ou la fidélité dans un couple qui reste les meilleurs moyens d’endiguer la propagation des IST.
Je tiens à rappeler que le VIH est une infection et non une maladie. On ne peut pas l’attraper en partageant la nourriture, en buvant dans le même verre, en serrant la main ou le bras d’une personne atteinte d’une IST, ou encore en restant à côté de quelqu’un qui tousse ou qui éternue.
Ces précisions me semblent nécessaires, car il est également de notre devoir de lutter contre la sérophobie, qui consiste à mettre à l'écart ou à discriminer les personnes séropositives dans la sphère professionnelle, dans les relations familiales ou intimes.
En 2024, nous devons pouvoir parler du sida librement, comme on parlerait du diabète ou d’une autre maladie chronique. Malheureusement le jugement moral reste bien présent. Ce jugement ne fait pas partie de la solution, et bien au contraire, il fait taire, il fait honte… Il fait du mal.
À cet effet, j’aimerais profiter de l’occasion pour féliciter le travail de sensibilisation mené par l’association Cousins Cousines, représentée au sein du CESEC par son président, Monsieur Karel LUCIANI.
J’espère aussi au travers de ce discours réaffirmer l’engagement de notre institution dans la lutte contre tout ce qui porte atteinte à la santé morale ou physique des Polynésiens, et dans ce cas le VIH et le SIDA.
Je souhaite rappeler que nous devons faire preuve de solidarité face à cette pandémie, car ce sont 25 Polynésiens de plus qui en sont victime cette année, 25 de trop.
Très chers membres de notre institution, parlons-en, sensibilisons et surtout ne jugeons pas ! Les problèmes qui œuvrent dans le noir, ne seront jamais résolus, si ce n’est que par la lumière. À nous d’aider à éclairer.
Faites que les jeunes et les moins jeunes soient correctement renseignés, faites que ces virus ne circulent plus comme ils le font actuellement.
Prenez soin de vous et de vos proches.
Je vous remercie.