Un jour avant l'ouverture des Jeux olympiques et à l'occasion de l'assemblé plénière du 25 juillet 2024, la Présidente du CESEC, Madame Voltina ROOMATAAROA-DAUPHIN, a prononcé un discours plein d'encouragement dédié aux deux surfeurs polynésiens pour les JO, ce discours fut aussi l'occasion de rappeler les origines ancestrales du sport.
Nous publions son discours dans son intégralité, ci-dessous :
Chers membres du CESEC,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
‘Ia ora na
Notre pays est sur le point de marquer l’histoire du sport olympique en accueillant les épreuves de surf des Jeux de Paris 2024. À cette occasion, je vous propose de célébrer la place que prend le surf en Polynésie, dans la culture, l’environnement, le social et surtout dans son esprit. En effet, le surf ou horue est un sport ancestral qui est et restera profondément ancré dans notre patrimoine culturel.
C’est avec une fierté non dissimulée qu’aujourd’hui, nous pouvons compter sur Vahine Fierro et Kauli Vaast qui représenteront la Polynésie dans cette aventure olympique.
Cependant, ce n’est pas la première fois que la vague mythique fait parler d’elle ! Contrairement aux a priori, la légende veut que ce soit une femme qui ait marquée les esprits. En effet selon les coutumes ancestrales, le surf était la discipline des rois, un art qu’ils gardaient jalousement. Mais c'était sans compter sur la jeune Vehiatua i te Mata'i, jeune fille de Raiatea aussi douée que téméraire. À son époque, elle allait laisser son nom dans le surf polynésien en s’illustrant parmi les hommes sur la vague de Teahupo’o.
Chers Collègues, en cette période olympique, je vous invite à surfer la vague de la résilience, à voir au-delà des différends pour que tous ensemble, nous puissions célébrer notre sport, notre culture et notre société.
La pratique du surf nous reconnecte à nos ancêtres, il nous unit par la mer et nous projette dans le futur grâce à la nature des éléments naturels exceptionnels dont nous jouissons. L’île de Tahiti bénéficie de conditions qui offrent des vagues nombreuses et variées. C’est sans nul doute la raison pour laquelle Tahiti fait écho dans le monde.
Souvenez-vous, le rapport ancestral à la mer fait partie de l’histoire polynésienne. Venus d’Asie, les ancêtres étant des navigateurs aguerris, ont réussi à traverser l’océan sur des pirogues à voile, dotées de balancier, prémices des catamarans. Sachant particulièrement maîtriser la glisse, ils ont inventé ce qui deviendra le surf.
Aujourd'hui, nous aborderons un sujet d'une importance cruciale pour notre société civile polynésienne : le régime d’assurance maladie invalidité.
Surfons sur la vague de la résilience, faisons de notre société un exemple, pour qu’elle fasse des échos comparables à la beauté de la vague de Hava’e.
À l’occasion de notre assemblée plénière, je souhaite envoyer un message d’accueil aux sportifs et à leurs équipes venues des quatre coins du monde pour célébrer avec nous la beauté de nos iles et de perpétuer la pratique de ce sport qui nous est cher, à vous mesdames, messieurs, merci.
Je tiens également à encourager nos deux jeunes polynésiens qui, à travers leur passion pour la mer et leur témérité de ‘aito, continue à nous faire rêver. Tāpe’a te pa’ari, Kauli, Vahine et Māuruuru.
Au Conseil économique, social, environnemental et culturel, c’est tous ensemble que nous œuvrons pour une société qui n'a de cesse de nous faire rêver, une communauté où chaque Polynésienne et chaque Polynésien peut s'épanouir pleinement et voguer toujours plus proche de ses rêves.
Te aroha ia rahi
Māuruuru