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Journée Internationale de Lutte contre les Violences faites aux Femmes
Discours de Madame la Présidente à l'occasion de la Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux Femmes.

Papeete, 23 novembre 2023 - A l'occasion de la Journée Internationale de Lutte contre les violences faites aux Femmes et à l'invitation de Madame la Ministre des Solidarités et du Logement, en charge de l’Aménagement, de la Famille, de la Condition féminine et des personnes non autonomes, la Présidente du CESEC, Madame Voltina ROOMATAAROA-DAUPHIN, a prononcé un discours lors de la cérémonie qui s'est déroulée dans le Hall de l'Assemblée de la Polynésie française.

Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,

Madame la Ministre des Solidarités et du Logement, en charge de l’Aménagement, de la Famille, de la Condition féminine et des personnes non autonomes,

Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs en vos grades et qualités,

Chers Amis,

‘Ia Ora Na,

Je suis extrêmement honorée d’être parmi vous aujourd’hui, en ce rassemblement important, ici, dans le hall de l’Assemblée de la Polynésie française, à l'occasion de la Journée Internationale de Lutte contre les Violences faites aux Femmes. C'est avec un profond sentiment de solidarité et d'engagement que je me tiens devant vous aujourd'hui, en tant que Femme, à la tête du Conseil économique, social, environnemental et culturel, quatrième institution de notre Pays qui représente la société civile polynésienne.

Cette année, la Direction de la Solidarité, de la Famille et de l’Égalité a initié pour l’occasion une marche-relais sur trois jours, débutée le 21 novembre dernier à Teahupo'o et Tautira. Des conférences éclairantes ont ponctué chaque étape, mettant en lumière l'importance cruciale de cette cause. Et nous sommes réunis ici aujourd'hui, pour le rassemblement final, afin de réaffirmer notre engagement inébranlable envers la lutte contre les violences faites aux femmes.

Il est essentiel de souligner que, malheureusement, notre Pays demeure parmi les territoires ultramarins les plus touchés par ce fléau. Face à cette réalité troublante, nous devons agir collectivement et intensifier nos efforts.

Il est particulièrement alarmant de constater qu'un seul centre, le Foyer Te Pu o te hau, accueille les femmes victimes de violences avec leurs enfants. Le manque de structures adaptées est une problématique que nous ne pouvons ignorer. Cependant, je tiens à saluer les autorités de l'État et du Pays qui, malgré les obstacles, mettent en place différents moyens pour venir en aide aux femmes victimes de violences.

En tant que femme et présidente du CESEC, je ressens une obligation morale de solidarité et de soutien envers toutes les femmes victimes de violence, qu'elle soit physique ou morale. Nous devons insister sur la nécessaire écoute des victimes, sans préjugé et sans a priori, pour permettre une intervention rapide et efficace. De même, soulignons l'importance d'un accompagnement continu des victimes, afin de permettre la reconstruction des vies détruites le plus rapidement possible.

J’aimerai profiter de l’occasion qui m’est offerte pour rendre un hommage appuyé au travail admirable des associations, en particulier Te Pu o te hau, et d'autres, qui dédient leur quotidien au service des victimes de violences. Saluons également le dévouement des services sociaux du Pays et des communes, des acteurs souvent dans l'ombre, qu'il est primordial de mettre en lumière aujourd'hui.

En conclusion, je tiens à adresser un message de soutien à toutes les victimes de violences. Je voudrais tellement que la violence disparaisse de notre vue, de notre environnement, de nos maisons, de nos quartiers, de nos communes, de notre Pays. Puisse nos cœurs de femme, nos cœurs d’homme, aspirer à plus d’harmonie pour que nos vies soient plus heureuses. Nous pourrons alors, ensemble, former une force collective capable de faire reculer les violences et, construire un avenir où toutes les femmes vivent libres et en sécurité.

Puisse l'Amour, avec un grand A, continuer à frapper nos cœurs, et jamais, ô grand jamais, ni nos sœurs, ni nos mères, ni nos filles. 

Je vous remercie.